ajouté le 13 Juin 2018
Alors que les négociations sont plutôt à l'arrêt concernant le MERCOSUR, les agriculteurs français estiment que le gouvernement fait 2 poids, 2 mesures, les poussant (à marche parfois forcée) vers une agriculture plus durable et respectueuse du bien-être animal. Mais en négociant en parallèle des accords beaucoup plus souples avec les marchés internationaux, favorisant une concurrence inégale.
L'avis de Christophe Naegelen, député de la 3e circonscription des Vosges, qui suit de près ces dossiers.
Dans toute la France, les agriculteurs ont commencé à manifester ce dimanche 10 juin, pour protester contre la position du gouvernement dans les négociations internationales en cours, notamment avec le MERCOSUR, le marché commun d’Amérique du Sud.
Le député de la 3e circonscription des Vosges Christophe Naegelen, membre de la commission des affaires étrangères et de la commission des affaires européennes, également porte-parole de son groupe politique, avait participé aux négociations du CETA (Accord économique et commercial global), le traité international de libre-échange signé en 2016 mais toujours en cours de ratification, entre l'Union européenne et le Canada.
Un accord qui suscitait déjà des craintes comparables à celles que provoque aujourd’hui le traité en préparation avec l’Amérique du Sud. Et ce alors même que sur le sol français, les exigences pour une agriculture plus durable se font plus pressantes. A l’instar des agriculteurs, le député Naegelen estime que la vigilance doit être de mise face à un marché très différent du marché canadien (à écouter ci-dessus).
Les agriculteurs protestent aussi contre l’autorisation donnée à Total d’importer de l’huile de palme pour produire des biocarburants, au lieu d’utiliser du colza français.
Dans les Vosges, la FDSEA88 et les JA ont appelé à rejoindre le mouvement régional pour bloquer la raffinerie de Strasbourg et de Reichstett, blocage qui se poursuit aujourd’hui.
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