ajouté le 06 Juillet 2017
Ce mercredi 5 juillet après-midi était inaugurée une plaque commémorative en l’honneur d’un aviateur américain : Norman Prince, décédé le 15 octobre 2016, pendant la première Guerre Mondiale, au Grand Hôtel de Gérardmer, alors hôpital militaire.
Le Général Bastien, qui a contribué à l’organisation de cette cérémonie, nous révèle pourquoi elle se tenait ce mercredi alors que Norman Prince est décédé en octobre : il y a un mois, on ignorait encore où exactement s'était écrasé son avion et où le jeune homme de 29 ans était décédé.
Il nous en dit aussi plus sur le parcours de ce jeune américain héroïque, avocat de formation mais passionné d’aviation, qui s’est engagé et est mort pour la France.
Avocat et fils de riches industriels américains hivernant à Pau, Norman Prince rejoint l'armée française en 1915 et décide en 2016 de constituer avec 6 autres jeunes aviateurs américains l'escadrille N124 (photo fournie par le Général Daniel Bastien), qui deviendra plus tard l'Escadrille des Volontaires puis l’Escadrille Lafayette, baptisée en l'honneur du marquis français héros de la Guerre d'Indépendance américaine.
Avec l'appui de son père, il persuade l’armée française d’en prendre le commandement – une escadrille qui portera un réel appui aux troupes françaises en frappant l’ennemi allemand, bien avant que les États-Unis s’investissent à leur tour dans cette guerre.
Le 12 octobre 1916, de retour de sa 122e mission - un soutien au bombardement d’une usine d’armes en Allemagne - réussie mais qui lui a couté plus de carburant que prévu, il tente d’atterrir à Corcieux alors que la nuit tombe. Son avion percute des fils électriques et se renverse avant de s’écraser. Grièvement blessé, l’aviateur est emmené par son camarade Lufbery, un des fameux As de l’aviation, à Gérardmer. Il décède 3 jours plus tard, le 15 octobre 1916 à l’hôpital militaire installé dans l’Hôtel de la Poste, qui deviendra plus tard Grand Hotel et Spa de Gérardmer.
Norman Prince a été fait chevalier de la légion d’honneur la veille de son décès, il recevra également la médaille militaire et la Croix de Guerre. Encore inconnu il y a peu des Géromois et des Vosgiens, il ne devrait dorénavant plus l'être.