ajouté le 19 Août 2021
La Goutte d’Eau, est une nouvelle épicerie solidaire, qui a récemment ouvert ses portes à Munster. Grégory Baïotto, pouvez-vous présenter ce projet ?
Le projet de la Goutte d'Eau, il a deux, trois ans d’antériorité à peu près. On a commencé à l'échafauder avec un groupe de l'association Vallée de Munster en Transition (VMT) qui souhaitait s'intéresser à la question de l'agriculture et des circuits courts. Environ deux ans après, avec un petit groupe de mordus, du coup, de VMT, qui voulait absolument monter quelque chose dans cet esprit-là, on a décidé de partir sur le principe de l'épicerie participative et solidaire.
Qu'est-ce que c'est une épicerie solidaire et participative ? Comment ça fonctionne ? Est-ce que c'est une vraie épicerie, est-ce que tout le monde peut venir ? Quelles sont les conditions pour pouvoir venir faire ses courses ici ?
On est effectivement une épicerie participative c'est-à-dire qu’elle est réservée aux adhérents, donc adhérents de l'association Vallée de Munster en Transition, mais ouverte à tous, dans le sens où il y a simplement un droit d'adhésion et qui est 12 € par an, donc, une somme modique. En fait, ça implique que chacun vienne partager du temps pour l'autogestion en fait de l'épicerie. Donc, fonctionne comme une épicerie classique, par contre on fait tout. Donc, on s'occupe des approvisionnements, on s'occupe des finances, on s'occupe de la communication, des événements aussi qu'on fait sur place. Et chacun, du coup, vient faire ses courses, sauf qu’on n’a pas de client. On n'est pas un commerce, on est une espèce de gros groupement d'achat, qui fait que, chacun peut venir ensuite récupérer ce qui l'intéresse dans le stock qu'on a acheté en commun.
Où vous fournissez-vous ? Quels labels privilégiez-vous ? L’idée c’est de ne pas acheter de la nourriture qui va venir de Guyane par exemple, on va regarder pour prendre ce qui vient de pas trop loin ?
C'est ça, on n’a pas de bananes encore. Mais ça viendra peut-être, du coup, avec les changements climatiques. On essaie de travailler sur des circuits courts, donc on s'est donné une limite de 130 à 150 km maximum. On travaille aujourd'hui avec un peu plus d'une vingtaine, presque une trentaine, de producteurs du coup en direct et on est sur le label Agriculture Biologique. En essayant de travailler avec différents labels complémentaire, type Déméter, par exemple. Mais on reste sur du certifié bio dans un premier temps. Et on travaille aussi avec une grosse centrale d'achat, qui est en Allemagne, mais qui reste juste de l'autre côté de la frontière. Donc, dans la limite de notre circuit court. Pour tous les produits qui viennent d’un petit peu plus loin, on essaie de rester dans la zone UE de proximité et puis de vérifier aussi un petit peu la qualité du travail et les labels associés à ces marchandises.