Blanchiments et textiles high-tech made in 88
Le blanc des Vosges a acquis ses lettres de noblesse à la fin du XIXe siècle, où les tissus produits dans les vallées vosgiennes étaient blanchis au soleil, étendu sur les prés. C'est de là que vient le terme blanchiment, qui désigne aujourd'hui l'ennoblissement des textiles. Une industrie qui pendant longtemps a été très polluante. Les techniques évoluent, et les derniers blanchiments vosgiens sont à la pointe de la technologie. Fini les odeurs nauséabondes, les éfluants aux couleurs suspectes. Mais l'exigence écologique a un prix, très concurrencé par les marchés moins regardants des pays émergeants.
Comment fonctionne une entreprise de blanchiment ? Comment cette industrie survivra-t-elle à la mondialisation ? Au micro de Jean-Christophe Givord, éléments de réponse avec Yves Crouvezier, le très dynamique patron de Crouvezier Développement, à Gérardmer. L'avenir ? Il se profile sur la haute technologie avec, en épicentre, une initiative unique en France : le Pôle fibres d'Epinal, qui réunit les projets de recherche et développement des filières textile, bois et papier. Rencontre avec son délégué général, Karl Gedda, à quelques jours de la mise en production des premiers acryliques issus de la chimie végétale à Carling.