"L'Afrique plurielle: paradoxes et ambitions". Décidemment, les éditions du Festival International de géographie de Saint-Dié des Vosges se suivent... et sont toujours prémonitoires de l'actualité géopolitique.
Preuve en est, le Togo et le Rwanda seront sous les feux des projecteurs, parmi les pays invités d'honneur d’un cru 2011 on ne peut plus au cœur de l’actualité. La conférence de presse parisienne, destinée à présenter ce 22e FIG à la presse internationale et nationale a coïncidé (vraiment) avec la visite officielle du chef de l'Etat Rwandais, sur fond de polémique pro et anti Kagame, et de déterrage de vieux dossiers -ou plutôt de vieilles valises de la "Françafrique". Une Afrique dont les paradoxes n'éteindront pas les ambitions, à l'exemple du Rwanda, en plein élan de modernité (fibre optique, scolarisation obligatoire, parité femmes-hommes au Parlement, etc). Et comme l'actualité n'est pas une prospective, le programme scientifique a du être adapté avec l'ajout, par exemple, d'une table ronde consacrée aux révolutions africaines.
En avant-première d’un FIG qui promet quelques beaux débats et une intense cogitation géopolitique (et un peu de gymnastique diplomatique), la Rédaction de Cocktail FM s’est plongée au cœur du sujet, à travers les exemples rwandais et togolais.
Après une petite explication de texte avec le président-fondateur du FIG et maire de Saint-Dié des Vosges Christian Pierret, rencontre avec l’ambassadeur du Rwanda en France, Jacques Kabalé. Outre la diplomatie, cet homme est aussi spécialiste des questions de développement économique et humain, auprès de l’Union Européenne ou de l’Unicef. Il est aussi l’un des auteurs de la constitution rwandaise actuelle, véritable pierre angulaire du projet d’un pays qui se pose en exemple d’un continent africain au développement fulgurant Son homologue –et voisin- Togolais représente un pays dont les ports voient passer un gros tiers du trafic maritime mondial, et qui se place comme un clef d’accès à l’ensemble continental. Il est aussi convaincu que l’union fera la force et l’avenir l’Afrique.
Ce Mag du samedi sera le premier volet sur les deux que Cocktail FM consacrera au FIG : samedi 8, en compagnie de l’écrivain congolais Alain Mabanckou, président du salon du livre du FIG, nous évoquerons l'éveil de la littérature africaine, enfin reconnue par les grandes maisons d'éditions. Nous nous interrogerons aussi sur le sens à donner aux révolutions Nord-africaines et Arabes. Enfin, du Nord au Sud du continent africain, la « Négritude » d'Aimé Cézaire est-elle encore de mise?. J-C. G.